| | TRAVAILLEURS GRECS en RESISTANCE face à TSIPRAS-la-Honte | |
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bugsy Rang: Administrateur
Nombre de messages : 370 Date d'inscription : 16/04/2015
| Sujet: TRAVAILLEURS GRECS en RESISTANCE face à TSIPRAS-la-Honte Ven 5 Fév - 13:21 | |
| La Grèce en grève contre la réforme des retraites, la mobilisation s’étendAvec des cortèges de quelque 40.000 manifestants à Athènes, et 14.000 à Thessalonique, deuxième ville du pays, selon la police, cette mobilisation est la plus massive depuis l’arrivée au pouvoir de la gauche, en janvier, du Premier ministre Alexis Tsipras qui soutient cette réforme voulue par les créanciers UE-FMI. « Ils ont massacré ma génération, on ne peut se marier, on ne peut pas avoir d’enfants », a déploré à l’AFP Dina, 32 ans, qui a pour la première fois fermé son magasin de lingerie pour participer à cette manifestation massive. Un nombre record de corporations est descendu dans la rue, au-delà des traditionnels salariés du secteur d’Etat. Assureurs, vétérinaires, avocats, agriculteurs ou médecins ont défilé aux côtés des fonctionnaires et de nombreux employés du privé. A Athènes, des incidents ont eu lieu en marge des manifestations: des groupes de jeunes ayant sporadiquement lancé des cocktails molotov avant d’être rapidement dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes. C’est la troisième fois que le Premier ministre Alexis Tsipras, élu il y a un an sur la promesse d’en finir avec les plans de rigueur des créanciers (UE et FMI), essuie une grève générale. Il a dû accepter lui-même en juillet l’un de ces programmes, contre 86 milliards d’euros de prêts. Les manifestants répartis dans trois cortèges, ceux du PAME proche du parti communiste, le plus important en nombre, des grands syndicats du public et du privé Adedy-GSEE et de la gauche radicale, étaient deux fois plus nombreux qu’en novembre et près de trois fois plus nombreux qu’en décembre. La capitale était également plongée dans un calme inhabituel par l’absence des milliers de taxis de la ville. Les transports urbains, ferroviaires, aéroportuaires et maritimes étaient également perturbés. De nombreux commerces étaient fermés pour dénoncer une réforme qui frappe de plein fouet les travailleurs indépendants, ainsi que les agriculteurs. Ces derniers campent depuis le 22 janvier sur les grands axes routiers, et bloquent depuis lundi les postes frontière avec la Bulgarie et la Turquie. Réclamée par les créanciers, la réforme vise à dégager 1,8 milliard d’euros d’économies pour l’État (environ 1% du PIB). Selon le ministère de l’Emploi, 17,5% du PIB est consacré aux retraites contre 11,5% en moyenne en Europe. – "il faut que l’Europe nous entende" –Le projet du gouvernement prévoit notamment de relever les cotisations sociales et d’abaisser le plafond des retraites les plus élevées, de 2 700 à 2 300 euros. Il met en place une retraite minimum de 384 euros, et unifie les régimes jusque là très disparates. Dina, elle, « n’en peut plus » : « on paye plus de charges qu’on ne gagne, on ne travaille que pour l’Etat, on ne peut même plus dégager de salaire », assure-t-elle à l’AFP. « Il faut que l’Europe nous entende, parce que nous avons besoin d'un répit pour repartir », plaide Thomas Karachristos, avocat d’affaires. Il admet que le système de cotisations actuel est assez injuste. Mais pour lui, la réforme prévue « ne peut pas rendre le système viable ». Il a ainsi calculé qu’entre impôts et cotisations, il va devoir céder 88% de ses gains l’an prochain, au risque de devoir licencier parmi ses quatre collaborateurs. Le tout alors que les pensions ont déjà subi une douzaine de coupes depuis le début de la crise. Alexis Tsipras, accusé par beaucoup de Grecs de les avoir « trahis », défend cette réforme.Source : AFP (surnommée Agence Fausse Presse) | |
| | | bugsy Rang: Administrateur
Nombre de messages : 370 Date d'inscription : 16/04/2015
| Sujet: À Athènes, la grève générale dégénère en affrontements ... Ven 5 Fév - 19:40 | |
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| | | bugsy Rang: Administrateur
Nombre de messages : 370 Date d'inscription : 16/04/2015
| Sujet: Grèce : Développer une gauche 100 % à gauche, une urgence ! Dim 7 Fév - 0:26 | |
| Grèce : Développer une gauche 100 % à gauche, une urgence !Le week-end dernier, Syriza fêtait son premier anniversaire au gouvernement, et comme le notait un journal, si la salle était pleine, la préoccupation se lisait chez les militantEs : non seulement parce que la droite est depuis peu donnée gagnante dans les sondages, mais aussi parce que, dans la même salle, Tsipras expliquait il y a un an sans rire que l’histoire s’écrit grâce à la désobéissance et promettait des luttes, la rupture avec le système...Or des luttes, il y en a , mais elles sont tournées contre la politique d’un gouvernement devenu à son tour le commis des exigences libérales ! Privatisation et contre-réformesPire encore, le gouvernement applique cette politique sous un double chapeau : d’un côté, les cyniques, comme Pitsiorlas, directeur de l’organisme des privatisations, qui explique que la vente du port du Pirée au géant chinois Cosco est une réussite, car « le Pirée deviendra ainsi la porte vers l’Europe de tous les produits d’Asie, ce qui donnera une valeur fantastique à la ville et à la Grèce »... Même chose en ce qui concerne les 14 aéroports de province, qui doivent être vendus à une société étatique allemande : le triomphalisme de certains responsables est contrecarré par les inquiétudes sur cette mainmise monopolistique, qui pourrait avoir des conséquences sur le tourisme, l’agriculture et l’industrie des régions concernées, leur enlevant la souveraineté pour le développement. L’autre attitude, jésuite de gauche, est incarnée par le ministre du Travail Katrougalos : alors que le projet sur les retraites est unanimement contesté, lui tente de faire passer cette nouvelle attaque pour une réforme de gauche, qui nécessiterait juste quelques améliorations... alors que tous les fronts mobilisés ces derniers jours exigent le retrait du projet (agriculteurs, marins, avocats...), avec un appel à une grève générale (secteurs privé et public) ce jeudi 4 février. Et pour cause, car il ne s’agit pas seulement de la 12e baisse des retraites depuis 2010, mais essentiellement de la démolition radicale du caractère de répartition de la sécurité sociale, au nom d’une « justice » des miettes... Et Katrougalos tente de faire cautionner ces attaques par certains secteurs de la gauche européenne, certains tombant malheureusement dans le panneau. Découragement, (dé)mobilisation... et mécontentementMême si le réveil social est perceptible, la mobilisation sur le terrain reste insuffisante. C’est le produit évident d’un découragement de masse : beaucoup de jeunes, de travailleurs, sans espérer de Syriza une révolution, espéraient sinon une amélioration, au moins que la chute en enfer s’arrête ! Or, si on regarde aujourd’hui l’état de l’économie, très peu de choses ont changé (réintégration de travailleurEs du public, réouverture de la télévision publique...), et la dégradation continue : chômage, hôpitaux dans la misère... Tout cela sur fond de pressions terrifiantes de l’Union européenne... Ainsi, les diktats sur l’accueil des migrantEs (Bruxelles voudrait faire construire des camps pour accueillir 400 000 réfugiéEs près d’Athènes), et un nouveau chantage européen au « Grexit », cette fois concernant l’espace Schengen ! Hormis ce sujet où le ministre Mouzalas ose élever la voix, le gouvernement est aujourd’hui englué dans la gestion libérale, avec poses photos à Davos... Et cela passe aujourd’hui de plus en plus mal, alors qu’en septembre, le vote populaire continuait à croire aux tentatives de desserrer l’étau de la troïka. Une orientation qui ne date pas d’aujourd’huiCe qui apparaît aujourd’hui chez d’anciens soutiens de Syriza, c’est un regard très critique sur l’orientation de fond. Ainsi, le journaliste T. Pappas estime que le programme de Salonique, défendu par tous les courants de Syriza, était moins radical que les propositions du Pasok en 1981 : un mélange de modernisation bourgeoise, de démocratisation politique et de keynésianisme, mais dans une période où même l’orientation social-démocrate est considérée comme « anormale » par le libéralisme. Une figure connue de la gauche radicale, M. Kavouriaris, revient, lui, sur les acceptations par le gouvernement dès février 2015 de ne pas s’engager dans des « décisions unilatérales » (c’est-à-dire d’assumer la rupture), cela alors sans aucun départ du gouvernement des courants de gauche, et en conclut qu’après être passée brusquement à 27 % en 2012, Syriza ne s’était pas du tout préparée aux tâches qui l’attendaient. Un bilan lucide, mais qui ouvre une question sur laquelle nous il faudra revenir : la nécessité de construire une gauche 100 % à gauche, pas seulement aujourd’hui, mais dès l’époque du lancement de Syriza, comme l’a fait et continue de le faire Antarsya. D’Athènes, A. Sartzekishttps://npa2009.org/actualite/international/grece-developper-une-gauche-100-gauche-une-urgence | |
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