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 La Turquie dans l’œil du cyclone

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bugsy
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Nombre de messages : 370
Date d'inscription : 16/04/2015

La Turquie dans l’œil du cyclone  Empty
MessageSujet: La Turquie dans l’œil du cyclone    La Turquie dans l’œil du cyclone  EmptyVen 5 Fév - 16:11

La Turquie dans l’œil du cyclone

La Turquie dans l’œil du cyclone  Ob_78a10



Le sultanat d'Erdogan semble décidément aller de Charybde en Scylla et pas une semaine ne passe sans une nouvelle catastrophe.

A force de jouer avec le feu islamiste, Ankara a fini par se brûler. L'exemple d'Al Qaida créé par les Etats-Unis au début des années 80 avant de se retourner, dans un mouvement très oedipien, contre son créateur un certain 11 septembre 2001 n'aura donc pas suffi. Les mêmes ou presque ont cofondé Daech qui mord maintenant la main de son maître. L'attentat perpétré par l'EI - ô fils ingrat - à Istanbul risque de plomber pour longtemps le tourisme, déjà sérieusement ébranlé par les sanctions russes. La Turquie escomptait dans quelques années 50 milliards d'euros en recettes touristiques ; c'est mal parti...

Dans le Sud-est du pays, le régime est embringué dans une véritable guerre civile avec les Kurdes et le PKK a lancé une nouvelle série d'attaques. Voir des ennemis aussi irréductibles que le PKK et Daech, qui se livrent une lutte sans merci dans le nord syrien, s'en prendre tous les deux simultanément à la Turquie ne manque pas de sel.

Un peu à la rue, le sultan a arrêté 21 universitaires dont le crime a été de... signer une pétition en faveur de la paix. Les chefs d'inculpation sont délicieusement staliniens : "propagande terroriste" et "insulte aux institutions et à la République turques". Ne vous attendez évidemment pas à trouver un seul mot de cette histoire dans la mafia médiatique presse libre occidentale. Erdogan est notre allié (c'est en tout cas ce que Washington nous assure...)

Cerise sur le loukoum, Ankara n'en finit pas de regretter l'invraisemblable bourde du Sukhoi abattu. Le mois dernier déjà, la BERD prévoyait, dans un scénario assez optimiste, une ponction de 0,3 à 0,7% sur le PIB turc du fait des sanctions russes, d'ailleurs encore étendues le 30 décembre. Certains analystes, comme l'ancien représentant commercial turc en Russie, parlent maintenant de 12 milliards de pertes annuelles pour l'économie turque.

Surtout, dans ce conflit, Moscou a la haute main grâce au gaz. Quelques chiffres d'abord :

   . La Turquie importe 99% du gaz qu'elle consomme, dont 55% de Russie.
   . 48% de ce gaz est utilisé pour la production d'électricité, 25% pour l'industrie et 20% pour la consommation domestique, ce dans les 81 provinces.

Si Gazprom décide de fermer le robinet, 20% de la production d'électricité du pays serait affectée, l'industrie partiellement paralysée et la majorité des foyers touchés. Sans doute faut-il voir là la raison de la relative modération des réactions d'Ankara face aux injures russes qui pleuvent depuis deux mois (la meilleure étant le désormais fameux "lèche-cul"). On imagine la rage du sultan ravalant sa fierté...

Mais Moscou ne semble pas pressé de couper le gaz ; Poutine préfère garder la tête froide et toutes les cartes en main. D'abord, les exportations d'or bleu vers la Turquie apportent d'appréciables revenus en ces temps de vache maigre. Surtout, c'est la crédibilité de la Russie comme fournisseur fiable qui est en jeu, alors que le Nord Stream II est plus ou moins accepté par l'UE. Enfin, il n'a échappé à personne au Kremlin que la balance commerciale russo-turque est largement bénéficiaire à la Russie et qu'il ne faut peut-être pas tuer la poule aux oeufs d'or.

Le gaz continue donc à couler via le Blue Stream (16 Mds de m3) et la route ouest via les Balkans (14 Mds de m3). Et c'est là que les Russes ont toutes les cartes en main : les contrats de livraison se terminent respectivement en 2025 et 2021. Si d'ici là, la Turquie n'a pas trouvé de sources alternatives (et il n'en existe aucune pour de telles quantités), elle devra aller à Moscou faire la danse du ventre devant l'ours qui se contentera d'attendre et de faire monter les enchères. Enième épée de Damoclès au-dessus de la pauvre sultane...
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bugsy
Rang: Administrateur



Nombre de messages : 370
Date d'inscription : 16/04/2015

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MessageSujet: Djihadistes en pleurs, cheikhs en sueur, sultan mort de peur   La Turquie dans l’œil du cyclone  EmptyDim 7 Fév - 16:38

Djihadistes en pleurs, cheikhs en sueur, sultan mort de peur

La Turquie dans l’œil du cyclone  Scree109



Le château de cartes djihadiste semble en voie de désintégration sur plusieurs points du territoire syrien. Pas une heure ne passe sans que l'on n'apprenne la prise d'une nouvelle ville ou d'un carrefour stratégique. Dans le nord, dans le sud, à l'ouest... partout les positions rebelles s'écroulent.

À Deraa, les troupes loyalistes lancent une grande offensive après avoir pris Al Naymah. Dans la banlieue de Damas, Darayya, point stratégique de la Ghouta tenu par Al Nosra, est totalement encerclé. Au nord d'Homs, les avions russes ont pilonné durant 36 heures consécutives les défenses islamistes afin d'ouvrir la voie à l'armée syrienne. À Deir ez-Zoor, le bataillon qui résiste assez héroïquement à Daech depuis deux ans s'est même permis une petite attaque et a pris un tunnel et une cache d'armes aux hommes en noir.

Mais c'est surtout dans le nord, autour d'Alep, que les terroristes modérés prennent une monumentale fessée : villes et villages tombent littéralement les uns après les autres. La situation change d'heure en heure et il serait trop long de détailler les avancées de l'armée syrienne, du Hezbollah ou des milices chiites. Les combats sont meurtriers et les djihadistes se défendent avec l'énergie du désespoir, mais le sort d'Alep est scellé.

La ville qui devait devenir la capitale de la rébellion islamiste alimentée par la Turquie voisine est désormais coupée de tout. Si hier encore, les parrains saoudiens et turcs pouvaient éventuellement nourrir l'espoir de voir rouvrir l'autoroute qui mène aux armes ottomanes, ils ont été froidement douchés : Hezbollah et armée syrienne ont définitivement barré le passage.

La Turquie dans l’œil du cyclone  Scree110



Grosse cerise sur le gâteau, les Kurdes ont également commencé à bouger !

Profitant des victoires du régime, les YPG d'Afrin ont repris, avec l'appui de l'aviation russe, quelques villages à Al Nosra et Ahrar al-Cham, scellant encore un peu plus le sort d'Alep. Il semble que les YPG ne vont pas s'arrêter là... Nous sommes vraisemblablement au début du mouvement de jonction que nous prévoyions entre Afrin et Kobané, réunissant en une longue bande de terre tous les Kurdes syriens, coupant définitivement par la même occasion les communications entre Daech et son parrain turc.

On imagine les nuits sans sommeil du sultan en son vaste palais d'Ankara... L'intervention russe a pulvérisé ses plans syriens : ses petits protégés terroristes sont coupés de maman Turquie tandis que son cauchemar se réalise avec la constitution d'un Kurdistan autonome syrien à la frontière turque, contrôlé par ses ennemis du PYD et arrière-base du mouvement insurrectionnel du PKK dans le Kurdistan turc. Le boomerang est revenu en pleine poire, Erdo-gollum est châtié par là où il a péché.

Est-il assez fou pour intervenir militairement ? Sans doute pas... Damas peut plastronner, par la voix de son ministre des Affaires étrangères : "Que personne ne songe à envahir la Syrie car nous renverrons les agresseurs chez eux dans des cercueils en bois". Il sait bien que la Turquie n'osera pas risquer d'ajouter l'humiliation militaire aux revers diplomatiques et stratégiques.

Et Poutine d'enfoncer le clou où ça fait mal. Les Kurdes syriens ouvriront prochainement une représentation diplomatique à Moscou ! Une nouvelle baffe pour Erdogan. Ah sultan, tu vas longtemps regretter ton immense bourde du 24 novembre...
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