Les nouveaux communistes des biens communs : des proudhoniens du XXIe siècle ?
Par Radhika Desai
Si, au XIXe siècle, comme l’a déclaré Marx, le proudhonisme était une idéologie petite-bourgeoise, cet article entend démontrer que le nouveau communisme des biens communs, tel que le proposent Badiou, Hardt et Negri, ou encore Žižek, en est un avatar du XXIe siècle. Il ne s’adresse pas, comme Proudhon le faisait, à ce que Poulantzas appelait la « petite bourgeoisie traditionnelle », mais à la « nouvelle petite bourgeoisie » des « salariés non productifs » qui s’est aussi dernièrement autoproclamée « classe créative ». Une incapacité de comprendre la dynamique de l’accumulation capitaliste et une antipathie générale à l’égard de toute organisation du travail au sein de la société et, partant, à l’égard de toute politique sérieuse, sont des traits communs aux deux. En outre, cet article montre que la protection des biens communs culturels, le cœur même du projet, n’est qu’un programme visant à assurer la reproduction de la « classe créative » au sein du capitalisme. Elle est également la proie d’une série de malentendus — à propos du concept de biens communs lui-même, du capitalisme contemporain dont la dynamique forme la toile de fond de leur projet, et des idées économiques et politiques de Marx, dont ils cherchent à associer l’autorité à leur projet.
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